Harcèlement scolaire : nos enfants le subisse dès le primaire
Il existe depuis à peu près les années 1970 au collège, au lycée et plus récemment dès le primaire
On pourrait aussi parler du cyberharcèlement qui a tout autant voire sans doute plus de conséquences sur la vie des élèves.
2022 une loi est enfin votée, article n° 2022-299 du code pénal français et devient un délit pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et une amende pouvant s’élever jusqu’à 150 000€.
Plus de 800.000 à 1 000 000 d’enfants en sont victimes, cela représente environ 6 à 10%, c’est édifiant et terrifiant
Le harcèlement scolaire reconnu par la loi le FIGARO
La Première Dame, Mme Brigitte Macron défend aussi le sujet (ancienne professeure de lettres), elle en parle lors de son interview sur TF1 pour les pièces jaunes
Concrètement, les actes considérés par le harcèlement scolaire se manifestent par des insultes, des humiliations, du racket, des moqueries…..
Quelle en est donc la définition ?
Le harcèlement est un mode de persécution, une forme de violence, ayant pour objectif à répétition par des agissements ou/et des paroles blessantes, méchantes de démoraliser, d'affaiblir, d’humilier, de traumatiser soit psychologiquement, soit physiquement une personne. Celle-là même qui en est la victime, souvent ne peut se défendre.
Alors je vous laisse imaginer un enfant … car le sujet du jour ce sont les enfants du primaire.
Il faut vivre avec au quotidien et se construire parfois sur ces schémas là :
- Je dois être fort
- Ce n’est rien après tout
- Je peux vivre avec
- Je suis en colère mais je la garde pour moi
- Je me crée une carapace pour essayer de mieux vivre
- Je n’ai pas besoin d’en parler
- Je m’éloigne des autres, ils me font peur
- Je n’ai plus confiance en moi ni aux autres et je me sens seul (e)
- Je suis au bout du rouleau, comment je vais faire
Les conséquences psychologiques peuvent être terribles et dramatiques parfois irrémédiables, une vie détruite si on n’intervient pas.
J’ai été sollicitée il y a peu par des parents d’élèves du primaire dont les enfants subissent des harcèlements, c’est pourquoi j’ai décidé d’orienter cet article plus sur le Harcèlement scolaire au primaire
ils sont de plus en plus nombreux à être harcelés à l’école en petite section, c’est grave, que faire ? ou comment faire ?
Sujet délicat car il ne faut pas toucher à l’enfant, la progéniture, le chérubin, car il est impensable que ce soit lui ? Parfois on peut être dans le déni ou parfois submergé par la honte, il faut donc être diplomate tout en restant à l’écoute, efficace pour tenter de maîtriser au mieux ce fléau grandissant. Il faut se mobilier pour que chacun puisse s’exprimer que l’on soit parent de harcelé ou de harceleur.
Publié 25/02/2022 par le Gouvernement
« Les auteurs de harcèlement scolaire tombent désormais sous la qualification de délit avec la nouvelle loi votée ce 24 février 2022. Près d'un élève sur dix est concerné par le harcèlement scolaire. »
Ce mot de la langue française est tout sauf positif. Il évoque traumatisme, peur, angoisse, stress, parfois vie recluse qui peut conduire au burn out ou à la dépression.
Des sentiments, des perceptions remplis de mal être, de blessures, la plupart du temps, ils les gardent pour eux et pour se sentir un peu plus en sécurité ils se protègent et se construisent une carapace épaisse, comme un pansement que l’on met sur un bobo dont il est pourtant si difficile de s’en débarrasser. Mais qui y a-t-il en dessous ? De la souffrance physique et psychologique.
Pire encore se sentir envahi par des émotions encore plus lourdes, plus pesantes prenant toute la place dans notre corps laissant apparaitre la boule au ventre, allant jusqu’au vomissement à l’idée de retourner à l’école, ou de rentrer à la maison. Il a été constaté que l’on peut développer des pathologies plus ou moins graves en vivant des traumatismes.
Imaginer 30 secondes ce qui peut se passer alors dans la tête de nos enfants, la panique qu’ils doivent vivre, c’est intolérable et surtout plus supportable
Nous devons agir, c’est ensemble que nous y arriverons
la priorité ce sont nos enfants, plus sensibles, plus vulnérables….
Numéro d’écoute 3020 appel gratuit
Non au harcèlement , lutte contre le harcèlement l’éducation Nationale
De nombreux ouvrages ont été réalisés pour informer, alerter
Comme par exemple :
Emmanuelle Piquet « Harcèlement scolaire »
Nora Fraisse « Marion »
C’est de notre devoir de dénoncer le persécuteur, la loi est là et la peine encourue aussi, cela ne peut rester impuni.
Un peu de prévention :
3 caractéristiques qu’il faut apprendre à repérer :
- La violence, rapport de force
- La répétition, agression sur une longue période
- L’isolement de la victime, incapable de se défendre
des profils types du harceleur :
- L’impuissant, il exerce un pouvoir
- Le pervers, il rabaisse sa victime
- L’égocentrique ou le narcissique, rien ne l’arrête
des signes du côté de la victime :
- Maux de ventre, de tête, vomissements
- Envie de rester à la maison
- Changement de comportement à la maison
- Baisse de résultats scolaires….
Quelle est la bonne attitude à avoir en tant que parents ?
La communication, l’écoute
C’est aussi créer des groupes de paroles parents/enfants d’1h pour que les enfants puissent s’exprimer sur ce qu’ils vivent, qu’il se sentent écoutés, et pris en considération, ce serait un bon départ
Voyons le côté du corps enseignant ?
La communication
Le Directeur ou Directrice d’établissement se doit d’informer les parents concernés
Les enseignants se doivent aussi d’alerter sur ce qu’il se passe d’inquiétant ou dans les classes ou à la récréation.
Les chefs d’établissement et Les maitres d’école, se sentent démunis face à la violence de certains élèves qui sont de plus en plus nombreux, ils ne sont pas formés. Alors mettons en place une formation dédiée pour mieux repérer les cas, et pouvoir par la suite mieux canaliser ces agissements, ce harcèlement si difficile à gérer. ils se sentent menacés aussi, au final il règne un climat de mal être à tous les niveaux.
Une solution parmi d’autres consisterait en accord avec l’éducation nationale ou tout simplement avec la direction de l’établissement privé ou public du primaire à former (comme un test) les enseignants à des techniques simples, légères dès le plus jeune âge dans un 1er temps jusqu’à l’entrée en 6è afin d’avoir une trousse à outils et des exercices leur permettant de prendre 5, 10 mn le matin et 5/10 l’après-midi pour leur apprendre à mieux comprendre leurs émotions, à mieux les ressentir, pouvoir mettre des mots dessus. Ils gagneraient ainsi en concentration ce qui serait un plus et se sentiraient plus utiles en leur offrant la possibilité de devenir plus autonome par cette gestion et permettrait d’anticiper une suite plus positive.
Pour les élèves plus difficiles il conviendrait de les avoir en consultation pour définir et adapter avec les parents un suivi afin de mieux gérer ces émotions débordantes qui empoisonnent l’existence de chacun pour mieux vivre aussi la vie de classe, s’intégrer au sein du groupe au lieu de s’en éloigner par la violence quelque qu’elle soit.
Vous connaissez des enfants qui subissent cette situation, ou vous êtes dans cette situation ? contactez-moi ou composez les numéros dédiés le 3018, le 3020 sans plus tarder pour en parler ?
